Qu’est-ce qu’une zone humide ?
Les zones humides sont définies par le Code de l’Environnement (Art.L211-1) comme des “terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». Ce sont des milieux d’une grande richesse.
Elles remplissent de multiples rôles tels que la régulation des eaux (elles sont de véritables éponges), et assurent des débits minimums aux cours d’eau en période d’étiage et servent de régulateur de crues en période de hautes eaux.
Elles sont également de formidables filtres épurateurs, qui font office de stations d’épuration naturelles, et diminuent ainsi l’impact des pollutions et améliorent la qualité de l’eau.
Enfin, elles sont le support de vie de nombreuses espèces animales et végétales, et contribuent aussi à de nombreuses activités humaines (agriculture, tourisme, pêche etc…).
Un constat alarmant !
Malheureusement, la surface de zones humides a régressé en France depuis le début du XXe siècle, puisque plus de 60% d’entre elles ont disparu. Au niveau mondial, on estime qu’environ 35% des zones humides ont été détruites entre 1970 et 2015. Ces chiffres sont d’autant plus alarmants qu’un grand nombre d’espèces, inféodées à ces zones dont les population sont parfois fragiles, subissent de plein fouet cette régression des milieux humides.
Les causes principales de la disparition de zones humides sont l’urbanisation, la pollution, les espèces envahissantes, la fermeture des milieux ou encore l’agriculture intensive.
Que pouvons-nous faire pour réduire ces impacts ?
La connaissance et la caractérisation de ces zones humides est un premier pas vers leur préservation, car c’est en les mettant en lumière et en communiquant sur leurs multiples atouts, qu’elles seront prises en compte dans les projets d’aménagements.
Pour réaliser cet inventaire le syndicat s’appuie sur des données de pré-localisation réalisées par diverses structures et par des outils cartographiques (analyse de pente, photographies aériennes…). Une fois la carte de pré-localisation des zones humides potentielles établie, une phase de prospection terrain est effectuée pour délimiter les zones humides effectives, sur la base de critères botaniques ou pédologiques.
Un atlas cartographique sera ensuite réalisé et mis à disposition des communes et EPCI du territoire, ce qui permettra d’une part, une meilleure prise en compte des zones humides dans les politiques publiques, et d’autre part, de valoriser ce patrimoine naturel auprès des habitants et propriétaires de nos bassins versants.